Historique

Météo et Climat, Société française de la météorologie et du climat, a été fondée en 1852 sous le nom de Société Météorologique de France.

 

Les créateurs

En 1848 trois scientifiques, se réunissent à Versailles: J. Haeghens, Charles Martins et Adolphe Berigny, membres de la Société des Sciences Naturelles de Seine et Oise.
Ils font des mesures météorologiques en divers points de France et publient un « Annuaire Météorologique de France ».
Emilien Renou, ancien élève de l’Ecole Polytechnique et du corps des Mines, de la même promotion que le géologue et météorologue Urbain Le Verrier fait leur connaissance.
Pour pouvoir continuer la publication de cet Annuaire, il fallait créer une Société Météorologique. Emilien Renou les présente à Charles Sainte-Claire Deville, alors vice-président de la Société Géologique. Dès lors, le financement étant trouvé, la revue deviendra « Annuaire de la Société Météorologique de France ».

Les dates-clés de la création

29 juillet 1852 : La Société Géologique de France organise une réunion au cours de laquelle il est décidé de faire appel, au nom des illustres physiciens et ingénieurs de l’époque, au zèle et aux sympathies de tous ceux qui s’intéressent aux progrès de la Météorologie et de la Physique du Globe.
17 août 1852 : Charles Sainte-Claire-Deville (géologue et météorologue), Auguste Bravais (physicien) et Antoine d’Abbadie (météorologue, géologue et géographe) adressent un appel au monde scientifique et 150 personnes décident la constitution d’une Société Météorologique.
14 décembre 1852 : La Société Météorologique de France tient sa première réunion et rédige un règlement constitutif. Les objectifs sont de faire connaître le climat de la France tant en lui même que dans ses rapports avec l’agriculture, l’hygiène et les arts industriels.

Les 100 premières années

Entre 1868 et 1876, la SMF gère un réseau d’observations météorologiques.
Elle est à l’origine de la création des Observatoires parisiens de Montsouris et du Parc Saint-Maur. Mais, en tant que Société privée, elle peut difficilement remplir des tâches d’exploitation. C’est ainsi qu’est fondé en mai 1878 le Bureau Central Météorologique qui allait reprendre ces activités de climatologie et devenir plus tard l’Office National de Météorologie.
La première Guerre Mondiale fait tomber l’influence de la SMF.

Entre 1914 et 1924 les difficultés financières accrues se font sentir dans la parution de sa publication L’Annuaire météorologique.
Le Colonel Delcambre, Président de la SMF propose un plan pour faire repartir la SMF : »…il faut atteindre la masse par une publication qui soit, au moins en partie, à la portée d’une culture moyenne. Ce qui a, en effet, presque toujours manqué à « l’Annuaire », ce sont des mémoires sur les applications de la météorologie, et plus encore des articles de vulgarisation, voire même de divulgation, destinés à éclairer, à instruire et à éclairer le public sur les progrès de la météorologie et sur les services qu’elle peut rendre.
Il faut donc changer le caractère de notre « Annuaire » et, tout en ayant soin de lui conserver son fond scientifique, en faire un organe de vulgarisation et d’enseignement. »
C’est alors qu’est fondée en 1925 « La Météorologie« , revue scientifique de vulgarisation qui paraîtra chaque trimestre. Une autre revue est publiée en 1949 par la SMF : le « Journal Scientifique de la Météorologie », qui est réservé aux développements sur les travaux et études réalisés par des membres de la SMF.

La SMF célèbre son Centenaire en avril 1952 au Centre technique de l’Aluminium à Paris, sous la présidence de Max Hymans également président d’Air France. Une réception à l’Hôtel de Ville de Paris a lieu le soir.

La fin du 20e siècle

Renouant avec la tradition, les présidents de la SMF sont souvent des membres de l’Académie des Sciences ou hauts responsables de laboratoires scientifiques ou responsables d’industrie. Dans un souci d’indépendance, le PDG de Météo-France ne peut être Président de la SMF.
A la fin du 20e siècle des hauts responsables de la Météo-France ont occupent successivement ce poste : Christian Perrin de Brichambaut, Jean-Claude André et André Lebeau.

La SMF tisse des liens étroits avec d’autres sociétés météorologiques européennes.
En 1999, sous l’impulsion de René Morin alors secrétaire général, une société météorologique européenne est créée en septembre. L’European Meteorological Society fédère aujourd’hui une trentaine de sociétés météorologiques, des services météo et des sociétés en Europe.

L’année suivante, en 2000, elle créé une section régionale à Toulouse. Les activités  très concentrées sur Paris s’ouvrent aux adhérents de la région : conférences, visites, rencontres de clubs météo…).
Elle célèbre son 150e anniversaire en 2002 avec la conception d’une exposition sur la pollution de l’air en milieu urbain qui sera présentée au public pendant 15 jours à l’Hôtel de Ville de Paris.

Aujourd’hui

L’association a aujourd’hui l’ambition d’élargir son audience en contribuant à une meilleure compréhension par le grand public, en particulier des jeunes, des sciences de l’atmosphère et du climat, domaines où les connaissances évoluent rapidement.
C’est dans le contexte de son plan stratégique qu’elle a décidé de changer de nom, afin qu’il corresponde mieux aux différents domaines couverts par les activités de l’association, notamment celui du climat.
Le 27 février 2012, lors de l’assemblée générale, la Société Météorologique de France devient Météo et Climat, société française de la météorologie et du climat.