Près de 800 scientifiques internationaux se sont impliqués directement dans la rédaction des trois volumes du 6ème rapport d’évaluation du GIEC, approuvés en 2021 et 2022, qui sont venus s’ajouter aux rapports spéciaux intergroupes de 2018 et 2019.
Ces 3 volumes représentent un effort de synthèse considérable : plusieurs milliers de pages pour chacun des volumes, plus de 66.000 articles scientifiques cités, et près de 200.000 commentaires de la part des relecteurs !
En prélude à la publication prévue début 2023, Météo et Climat consacre sa 14ème journée scientifique au décryptage de ce rapport et à la façon dont les multiples parties prenantes s’en emparent déjà.
Après une introduction sur le contenu du rapport, la journée s’articulera autour de 3 sessions, sur l’état des lieux des impacts et leur évolution à court terme, sur les solutions d’atténuation et sur les enjeux liés à l’adaptation. Chaque table-ronde sera introduite par un bref exposé puis, scientifiques, décideurs locaux et nationaux, et organisations non-gouvernementales échangeront sur l’utilisation qu’ils font du contenu de ce rapport.

Suivant le narratif du rapport, la Journée s’articulera autour de 3 sessions :

Session 1 – Communiquer sur le changement climatique et ses impacts
Dans cette session, nous reviendrons tout d’abord sur les manifestations récentes du changement climatique et ses impacts sur nos sociétés et les écosystèmes, particulièrement sur le territoire français. Puis, nous échangerons avec des acteurs engagés, journalistes, ONG, think tank, pour voir comment ils s’appuient sur les rapports scientifiques pour informer, alerter, mobiliser la société qu’il s’agisse des citoyens, des élus ou des entreprises.

Session 2 – Atténuer le changement climatique
L’atténuation reste un enjeu premier et le mot « sobriété » n’est plus tabou dans les discours officiels. Nous reviendrons sur les questions de sobriété et de réductions de nos émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale et leurs déclinaisons possibles à l’échelle de la France. Beaucoup de choses changent au niveau européen et le rôle que peuvent jouer la finance mais aussi la gouvernance sont mieux cernés. Seront également évoquées les technologies de compensation des émissions résiduelles avec leurs limites, leur réel potentiel et leur faisabilité.

Session 3 – S’adapter à un climat qui change
L’adaptation et l’atténuation doivent se traiter de concert. Cette session dressera un panorama des solutions d’adaptation existantes et leurs stratégies de mise en œuvre au plan national, pour différents secteurs et au sein de différents milieux, ainsi que l’importance des solutions basées sur la nature et la dimension systémique du sujet. La session s’achèvera sur une mise en perspective historique des transformations en cours dans nos sociétés pour parvenir à limiter nos impacts environnementaux.

Président :
Laurent BOPP Directeur de Recherche CNRS au Laboratoire de Météorologie Dynamique de l’IPSL. Directeur du Département des Géosciences de l’École normale supérieure.
Auteur du rapport du GIEC, WG2

Membres :

Alexandra DEPREZ Chercheuse sur la coopération et la gouvernance internationale sur le climat à l’IDDRI (Institut du développement durable et des relations internationales).

Céline GUIVARCH Directrice de recherche CNRS au CIRED (Centre international de recherche sur l’environnement et le développement). Auteure du rapport du GIEC, WG3.

Gonéri LE COZANNET Chercheur au BRGM (Service géologique national). Auteur du rapport du GIEC, WG2.

Sophie SZOPA Directrice de recherche au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, IPSL. Auteure du rapport du GIEC, WG1.